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Pourquoi je ne crois plus au développement personnel




J'ai épluché des dizaines de livres, je connais mille et une méthode pour aller mieux, pour développer mon potentiel... J'ai suivi des tas de formations et oui, j'ai appris sur moi.


Oui, tout cela m'a aidé à mieux me connaitre, à régler certains comportements toxiques et même à développer des projets qui me tenaient à coeur.


Je n'ai pas envie de cracher dans la soupe en disant que tout cela ne m'a pas servi, je mentirais. Ce serait d'autant plus mal venu que mon travail aujourd'hui est en grande partie basé sur ces outils de développement personnel.


Seulement, je commence à entrevoir les limites et surtout le revers de la médaille de cette course à la meilleure version de soi-même. On en vient à vivre à travers des processus, des rituels, on s'en remet à des méthodes et à des recettes magiques pour atteindre nos objectifs.


On s'évertue à essayer de trouver notre mission de vie, à définir nos valeurs et nos objectifs.


On en finit par oublier d'en vivre dans l'instant et surtout on commence à se dire que cet instant-là justement, le présent, n'est pas suffisant, n'est pas assez bien.


Alors notre vie devient un chantier, un projet en rénovation. On étouffe nos émotions, on combat ce qu'on n'aime pas chez soi, on s'oblige à aller bien. Et quand cela ne marche pas, la culpabilité, la baisse d'estime, le manque de confiance, le doute viennent s'installer.


"Même quand on m'explique, je ne suis pas capable d'être heureuse"


Combien de fois j'ai pu me dire ça...


Quand après 21 jours d'affirmations positives, je continuais de ressentir un vide à l'intérieur.


Quand des pages et des pages de gratitude ne suffisaient pas à faire disparaître mes nuages.


Quand après 10 jours de retraite silencieuse, à boire uniquement du bouillon de légumes, je rentrais et reprenais aussitôt mes anciennes habitudes...


Avec le recul, je me rends compte que tout cela a contribué, non pas à m'aider à aller mieux, mais au contraire à renforcer le peu d'estime et de respect que j'avais pour moi-même.


Je me suis sentie incapable, diminuée. J'ai encore plus détesté la vie que je menais...


Ce qui m'a sauvé de tout ça est en réalité très simple.


C'est le jour où j'ai compris qu'il n'y avais absolument rien à changer.


Pas dans le sens où je devais accepter tout ce que j'étais mais plutôt quand j'ai totalement lâché les jugements que je pouvais porter sur moi-même ou sur ma vie.


Je me suis laissée glisser dans le flot et je me suis rendue compte que je ne coulais pas, que tout était bien comme ça.


J'ai bu la tasse, mais je ne me suis pas noyée, et s'il a pu arriver que je coule tout au fond, j'ai toujours fini par remonter à la surface.


J'ai appris que vouloir changer quoique ce soit à ce que j'étais en train de vivre ne faisait que m'éloigner d'elle justement, ma vie.



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